Il m’est arrivé aujourd’hui quelque chose de terriblement commun en hiver, j’ai attrapé froid. Rien d’extraordinaire et même si je porte pull et écharpe, le froid se faisait sentir.
Étant quelqu’un d’organiser, je tombe généralement malade le week-end afin de ne pas rater de jours de travail. Blague à part, il se trouve que ce “coup de froid” et la fièvre ont eu raison de moi en début après-midi-midi.
Tandis que j’essayer de me réchauffer sous la couette, mon esprit s’est mis à divaguer sur ma situation. Être malade, cela fait partie de notre nature, nos corps sont constitués des processus biologiques complexes et il arrive que ces processus soient perturbés. Les causes de ces perturbations pouvant être multiples, je ne tenterais pas d’en donner une liste qui serait soit fausse soit incomplète.
Toutefois notre corps est également équipé d’un système de défense, le système immunitaire qui se charge de combattre tout ce qu’il perçoit de menaçant pour notre santé. Notre système immunitaire apprend à reconnaitre nos agresseurs afin de pouvoir nous protéger plus efficacement.
Cet apprentissage commence dès notre naissance ou notre organisme va apprendre à reconnaitre toutes les substances avec lesquelles il est mis en contact et au besoin apprendre à se défendre.
Cet apprentissage peut même être anticiper en nous mettant en contact avec des sources d’agression neutralisées afin que notre organisme apprenne à les reconnaitre, c’est le principe des vaccins classiques (NDRL : “vaccins classiques” désigne ici les vaccins qui ne sont pas basés sur l’ARN messager comme le vaccin contre le SARS COV-2).
Grâce à tout cela là, être malade pourrait être comparé à un caillou dans une chaussure, gênant mais limité dans le temps.
Et c’est lorsque que j’ai eu cette réflexion, sur la durée de mon état qu’il m’est venu cette autre réflexion : il y a sans doute des gens pour qui c’est la norme. Il y a des gens qui sont malades de façon chronique.
Des malades chroniques, j’en connais, des gens qui me sont proches, d’autre moins et qui souffrent de diverses façons. Toutefois il ne m’était jamais arrivé jusque-là de me rendre compte à quel point ces personnes pouvait voir leurs quotidiens impactés par leurs maladies.
Avoir son corps qui envoie un signal disant : “je ne vais pas bien, quelque chose m’attaque”, c’est une chose. Vivre avec ce signal en permanence, je ne peux pas l’imaginer. Pas que je ne sois pas capable de le faire mais tout simplement parce qu’il y a trop de façon de vivre cette situation et que chacun réagira différemment face à celle-ci.
Ce soir je vais mieux, ma fièvre à baissée, je respire bien et demain je me doute que je serais presque guéri. Mon corps et mon système immunitaire auront effectué leurs travaux. Mais la leçon que je devrais retenir de cela, c’est que certaines personnes vivent en permanence avec un caillou dans leur chaussure.